La théorie du gène Pie
appliquée à l'élevage

Il est possible de contrôler jusqu'à un certain point le quota de blanc des particolores afin d'obtenir des répartitions de couleurs proches:

- du bicolore n°5
(contraste très réussi)
- de l'arlequin n°6
(mise en valeur des belles marques de couleur)
- du van n°9
(contraste saisissant provoqué par le blanc pur de la fourrure)

qui demeurent les patrons idéaux d'un grand nombre d'éleveurs.

L'expérience montre que les descendants d'un bicolore et d'un unicolore tendent à avoir des degrés de blanc similaires, mais rarement tout à fait identiques, à leur géniteur bicolore.
Ainsi, les chatons bicolores issus d'un chat ayant le patron n°5 auraient également le patron n°5.
L'emplacement exact des tâches peut varier considérablement, toutefois la quantité de blanc dévie rarement vers un quota plus important (type n°6) ou vers un moindre quota (type n°4).

type n°4


Lors du mariage de deux bicolores, le quota de chatons vans sera approximativement proportionnel à la somme totale du blanc des parents. Aussi le van n°9 provient très souvent du mariage de bicolores au type n°5.

Lors du mariages de deux chats au patron n°2, les descendants peuvent avoir le type n°6 (arlequin) et être porteurs non d'un mais de deux gènes pies.

type n°2

Si à son tour ce chat au patron n°6 est marié à un unicolore, il en résultera uniquement des bicolores avec des patrons 2 ou 3.

Quand un chaton arlequin n]6 ou 7) se présente à la suite d'un mariage entre parents n°2, l'éleveur sait qu'il s'agit génétiquement d'un van, avec donc deux gènes pies. Le doute survient après le mariage de bicolores, l'un avec par exemple de type n°5 et l'autre de patron n°2. En effet, il peut résulter de cette union un arlequin (n°6). Ce chaton est l'héritier soit d'un seul gène pie, soit de deux. Donc, il est peut-être un bicolore avec beaucoup de blanc (Ss) ou un van génétique (SS) qui devient apparent lorsqu'il est marié. S'il s'agit d'un bicolore et qu'on le marie avec un unicolore, la moitié de la portée sera unicolore, et l'autre partie aura un patron 5 (bicolore) ou 6 (arlequin). Si ce même bicolore est uni à un arlequin dont on ignore s'il est SS ou Ss, il devient impossible de prévoir le quota de blanc des chatons.

Le type et la couleur.

Depuis que les éleveurs de Particolores s'attachent plus particulièrement au travail du type, ils ont tendance à négliger la qualité de la répartition des couleurs.

Prenons l'exemple de cet éleveur américain: Son premier chat est un bon bicolore n°5 au type médiocre. Il est marié à un unicolore très typé. La portée qui voit le jour comprend deux unicolores et deux bicolores. L'un des bicolores est de patron n°5 -donc excellent- mais malheureusement de type fort médiocre. Le second est magnifiquement typé, cependant le quota de blanc correspond au n°4. L'éleveur intègre ce dernier chaton à son programme de reproduction. Marié à son tour à un unicolore, il en résulte une portée de trois unicolores et d'un seul bicolore. Ce bicolore est bien typé, en revanche le marquage apparaît comme un n°3. L'éleveur privilégie le premier facteur. Ainsi, en accordant la priorité au type, par rapport à la répartition des couleurs, il développe une lignée de chats certes très typés mais qui présentent tous un patron médiocre n°2 ou3.

En fait, la difficulté réside dans le fait que le blanc disparaît des lignées bien avant que le type soit fixé. Le seul moyen de "rectifier le tir" est de marier un de ces bicolores à la mauvaise répartition 2 ou 3, mais typé, à un excellent bicolore n°5 ou à un arlequin n°6. toutefois, ce dernier doit être issu d'un parent unicolore, de façon à éliminer la possibilité d'un croisement impromptu avec un arlequin portant deux gènes pies, parce que ces deux gènes lorsqu'ils sont hérités séparément peuvent donner un quota de blanc de degré n°2.

Par ailleurs, la perfection du marquage de la face en"V" renversé et du van sans tâches sur le corps n'obéissent encore à aucune règle connue. Cependant, Jill Johnson, une éleveuse américaine de Particolores, a remarqué que ces qualités s'expriment plus facilement en noir et blanc et en bleu et blanc qu'en roux et blanc, crème et blanc, écaille et blanc et écaille bleu, blanc, crème. Il semble que le gène orange interfère sur le gène pie, ce qui provoque un accroissement des tâches de couleur sur la face et sur le corps.

Ainsi nous pouvons constater que nous ne sommes pas au bout de nos surprises en matière de Particolores! Nous attendons les résultats de vos observations sur vos mariages et sur vos portées.

Introduction

Répartition des couleurs

Quel mariage pour quelle couleur?

La théorie du gène Pie appliquée à l'élevage

Charte des mariages

Un étalon unicolore, bicolore ou van?

Standard FiFe du persan arlequin

Standard FiFe du persan van